Présence est un livre d’Amy Cuddy, « connue » pour avoir fait la promotion des power poses dans un Ted Talk.
Les Power Poses consistent à se forcer à prendre une pose de quelqu’un excessivement confiant en soi pendant un moment, afin de booster notre motivation et notre état d’esprit. L’exemple parfait du pouvoir du corps sur le mental.
Voyons ce qu’elle a à dire!
Introduction
L’auteure commence à rappeler son histoire. Elle a eu un accident grave qui a touché son cerveau. Elle a par la suite étudié ce dernier en long en large et en travers. Puis sa carrière explose lors de son TedTalk, où elle explique qu’il faut prendre par exemple la pose de Superman ou Wonderwomen pour se booster.
La présence
La présence se rapproche du sang froid. Elle permet de répondre à toute situation exceptionnelle sans perdre sa concentration. L’auteure l’explique en décrivant une occasion manquée (elevator pitch).
Trois éléments sont clefs : la confiance en soi, le niveau de confort, et l’enthousiasme.
Rechercher cet état d’esprit est d’autant plus intéressant qu’il est contagieux et attrape l’attention.
Sa définition de la présence : “c’est l’état d’esprit dans lequel on est capable d’expliquer notre vraie pensée, valeur et potentiel.”
C’est d’autant plus important que c’est l’état d’esprit le plus impactant dans la vente. On est écouté et les interlocuteurs ont envie de partager leur vraie personnalité. L’auteure d’ailleurs se base sur l’étude de nombreuses videos de pitchs.
Par ailleurs le fait de ne pas être authentique se ressent très facilement.
Se sentir présent, sentir son contrôle (power) est important, car sans cela on se retrouve malgré nous absorbés par l’extérieur. Cela nous prive de tous les avantages de se sentir en contrôle (ce sentiment nous protège, nous connecte aux autres, libère nos pensées, nous synchronise avec le monde, etc.)
Mais identifier et développer son soi authentique est un long et complexe chemin (…).
Les solutions
Répéter les phrases d’affirmation fait son effet – quelles sont les miennes, en fonction de la situation ?
Et savoir écrire et dire son histoire de la façon qui semble nous la plus juste est un exercice puissant.
Une méthode complémentaire est de s’exposer – parler en public notamment.
Il faut également s’entraîner à écouter (exemple du négociateur incroyable William Ury) et écouter sa voix intérieure.
Enfin l’auteure décrit évidemment le pouvoir des poses (cf. intro). Elle l’illustre par le Haka des All Blacks, l’effet du yoga, du surf, les exercices de respiration (inspirer 2s, expirer 5s 5 fois). On pourrait aussi penser aux jeux de rôles commerciaux tous les matins dans l’équipe de Grant Cardone.
Les schémas pages 200 et 201 donnent les exemples de powerful poses et de powerless poses.
Les freins et dangers
Un des principaux freins à étudier sont toutes les pensées qui nous font dire qu’on est un imposteur ou pas à notre place. Il faut l’accepter, la reformuler, et parfois se dire qu’il faut « fake it until you make it ».
Lorsqu’on se retrouve sans pouvoir (changement brusque de situation, quelle qu’elle soit), c’est la situation la plus risquée. Il faut se réinventer pour redévelopper sa présence.
Le concept de nudges (coups de pouce en français ) en sociologie
Cela consiste à dire que pour changer les gens, la façon la plus efficace est de le faire par des petites actions répétées tous les jours (comme les power poses). Cela s’applique dans le développement personnel, mais dans des domaines aussi variés que les habitudes de chauffage, de nourriture, etc. C’est un concept de plus en plus fort.
Une autre tendance est d’affirmer que les gens sont motivés par quelque chose tant qu’ils sont motivés par la compréhension de ce quelque chose. Et pas par l’atteinte de résultats. A méditer…
Conclusion
Un livre très agréable à lire. L’auteure pioche autant dans les retours de professionnels que de personnes rencontrées pour illustrer et argumenter ses propos. Notamment des acteurs comme Julianne Moore.
Je connaissais le concept des power poses de ce TedTalk. Mais la principale information que je retiens est qu’il faut se méfier des iPostures : les téléphones et tablettes nous imposent une posture « powerless » !